Participants : Monique, Michel, Sandra, Eliette, Francine et moi en encadrante.
Hébergement : refuge de l'étang d'En Beys
Beau temps, très chaud mais orages l'après-midi.
SAMEDI
Une voiture laissée au parking des Forges d'Orlu, nous partons du Pont de Caralp (1108 m), 4,7 km plus loin et 320 m plus haut parking payant 2,50 €.
La piste ombragée longe l'Oriège aujourd'hui abondante et torrentueuse. A la jasse de Justiniac nous voici à découvert sous un soleil de plomb. Les jasses du printemps, de Louriot, de Sahucs ouvrent la vallée. Troupeau de vaches gasconnes coquettes, yeux fardés de kool, collier orné et coloré qui porte la cloche. Deux ânes au pré attendent les randonneurs en famille. A la prairie de Gaudu, profusion de la grande gentiane, au long de la piste la grassette commune, la digitale pourpre, la grande brunelle, la grande astrance, la véronique germandrée, nombreux orchis...
Au bout de la piste , une passerelle permet de passer rive droite de l'Oriège; pause casse-croûte avant la rude montée qui nous attend ! Rude montée dans les heures chaudes de la journée, sur les pierriers qui retiennent la chaleur. A trente minutes du refuge, un coup de tonnerre lointain vers le Carlit, il faut hâter le pas.
Enfin nous prenons pied sur une canalisation en béton conduisant les eaux d'un ruisseau à l'étang d'En Beys. Au déversoir du lac nous quittons le GR 7 aujourd'hui sous les eaux. Le lac est à six mètres de plus que sa cote habituelle nous précisera le gardien du refuge. Nous devons passer par les buttes herbeuses avant de parvenir au refuge.
Accueil sympathique du jeune gardien et de ses aides. Après la douche à 3 € ... si l'on obtient de l'eau chaude ! N'est-ce pas Eliette ? boissons fraîches ou autres, repos, papotages... L'orage se rapproche, le tonnerre roule sur les crêtes , une averse drue mais courte nous pousse vers l'abri.
Beaucoup de monde, refuge complet. Un couple avec deux enfants de quatre ans ; Est-ce raisonnable de leur faire courir les risques liés à la chaleur, à l'orage, à la pluie ? Heureusement aujourd'hui , ils sont arrivés au refuge sans problèmes. Après le repas, bien préparé, gâteau au chocolat apprécié, nous ne traînons pas pour rejoindre le dortoir. J'ai mal dormi, qu'importe !
DIMANCHE
Grand beau, le Puig de la Grava moucheté de nombreux névés se mire dans le lac sous le soleil naissant. Nous rejoignons le GR7 "sorti" des eaux, longeons l'étang. Nous le laissons filer sud-ouest vers les Bésines ou l'immense étang du Lanoux. Nous suivons nord-ouest le sentier au balisage rouge et blanc, il nous conduit par des passages rocheux, de hautes marches vers la falaise dominant la Couillade d'En Beys à 2345 m. Devant nous les étangs des Peyrisses encombrés de névés, sentier en balcon au pied des falaises, cheminement facile sur névés et mamelons qui conduit vers la Coume d'Eychouzé, passage sur des blocs pour accéder à cette profonde dépression qui demande toute notre énergie. Après une cabane sans nom, un replat marécageux, nous surplombons l'étang de Naguille, belle nappe sombre, ridée par la brise, qui ouvre le paysage vers la vallée d'Orlu.
Pause bienvenue pou reprendre des forces.
Une passerelle pour franchir le ruisseau d'Eychouzé, un sentier facile contourne le lac en 45 mn rive gauche. Au barrage descente abrupte par les raccourcis !!
Zones boueuses, replats fleuris, une source abondante et fraîche et c'est la descente en lacets sous la hêtraie, chaleur moite. Passage de la passerelle de guingois, peu engageante mais c'est la seule solution pour traverser la gorge au-dessus du torrent.
Ca y est, le tonnerre se fait entendre et il reste du chemin à faire ! La canopée nous protège de la pluie et Francine, rassurante, me dit que dans la forêt on n'a pas à craindre la foudre. J'ai du mal à la croire mais pourquoi pas ?
Plus loin le sentier est plus aisé, plus de rochers, que la terre et les feuilles, une progression rapide ... Voici le pont sur l'Oriège et la voiture à quelques mètres. Ouf ! Nous avons descendu 1500 mètres depuis la Couillade (col) d'En Beys. Récupérer l'autre voiture sous l'averse, la vallée de l'Oriège vers En Beys et dans le mauvais temps.
Le rafraîchissement pris au "Relaismontagnard" d'Orlu. Sur la route, grêle, feuillage haché après Ax. A Toulouse c'est toujours la chaleur et pas une goutte de pluie.
Cette année la nature ayant une quinzaine de jours de retard, en cette fin de juillet, nous avons trouvé encore beaucoup de fleurs : anémone soufrée, renoncle à feuille d'aconit dit bouton d'argent, asphodèle, lis des Pyrénées, oeillet bouquet-fait, joubarbe des montagnes, gesse jaune, orchis vanille, pigamon, pédiculaire feuillée, aronce sylvestre ...
Françoise