Samedi 19 au dimanche 20 août 2023, Encadrant Fabrice
Encadrant ; Fabrice
Jour1
Départ à 6h de Soupetard, nous sommes 12 répartis dans le bus et dans la voiture de Tibi. Après un arrêt rapide à l'entrée de Saint-Girons pour un café, nous arrivons au parking de la maison du Valier (926 m) pour un départ à 8h30.
Nous traversons le Riberot et après un petit sentier plat nous attaquons les lacets en direction du cap des Lauses (1904 m). A mi pente se trouve la cabane d'Aouen. 11h15 nous sommes au Cap des Lauses, presque 1000 mètres de dénivelé déjà parcourus. Nous découvrons le Valier et nous nous dirigeons vers le lac de Milouga (1991 m) par un sentier en traversée via la cabane du Taus. Le chemin est assez bosselé et derrière chaque épaule de la montagne on pense voir le lac apparaître mais il ne se découvre qu'au dernier moment. Il est 12H30, nous faisons une pause rafraîchissement et cueillette de framboises au bord du lac mais reprenons notre chemin sans nous attarder afin de franchir un mur quasi vertical avant de manger. Nous pique-niquons enfin après cette difficulté en surplombant les lacs (de 13h30 à 14h).
Nous repartons dans un paysage de dalles de pierre qui s'enchaînent en direction le col de Pecouch (2462 m) où nous arrivons vers 15h15. La vue sur le refuge des Estagnous et tous les étangs est magnifique, le Valier est juste à côté, si proche, mais il nous faut descendre 240m pour passer au refuge (2222 m). Pas moyen d'aller directement au Valier. Après une petite pause au refuge et avoir gardé dans nos sacs uniquement l'eau et de quoi se couvrir, ceux qui ont encore de l'énergie partent pour faire le Valier (2838 m), il est 16h15. Il ne faudra pas louper la soupe qui est servie à 19h au refuge ! Des nuages sont accrochés au sommet. La montée est raide et escarpée jusqu'au col Faustin, puis les derniers 200 m de dénivelé jusqu'au sommet sont sans difficulté. Finalement sur les 10 qui ont tenté le Valier, nous ne nous retrouvons que 6 au sommet car nous avons fait plus de 2100 m de dénivelé positif jusque-là et les jambes commencent à caler ! Le ciel s'est dégagé sur le Valier mais les nuages nous masquent une partie du panorama. On voit quand même l'Aneto et le Maubermé. En redescendant (un peu après 19h15) nous nous retrouvons bien 12 autour du délicieux repas servi au refuge, tout le monde mange de bon appétit.
Nous assistons en fin de repas à un magnifique coucher de soleil sur la terrasse, il commence à faire frais mais la soirée est vraiment très douce pour cette altitude. Une bonne nuit en dortoir et demain nous attend une nouvelle grosse journée !
Les personnes que nous avons croisées pendant cette journée sont majoritairement des Espagnols qui font probablement le circuit "Pass Aran" (https://www.passaran.com/fr/), 5 jours entre France et Espagne et le refuge des Estagnous fait partie des étapes.
*** une pensée pour le général Georgelin qui est décédé la veille en chutant sous le col Faustin, nous avons vu des gendarmes qui ont été récupérés par un hélicoptère pendant que nous montions au Valier mais ça n'est qu'à notre retour vers Toulouse que nous avons appris ce qui s'était passé ***
Jour 2
Presque une grasse matinée, le réveil est à 7h pour petit déjeuner tranquillement en terrasse à la fraîcheur du matin. Le soleil se lève lui aussi doucement. Une fois les sacs refaits, nous partons à 8h30 en direction de l'étang Rond (1950 m), 170 mètres plus bas. Entre l'étang rond et l'étang long le chemin gravit un mur avec des mains courantes, c'est le moment d'être bien réveillé ! Au final nous nous retrouvons à 2150 m quand nous atteignons le déversoir de l'étang Long, donc presque au même niveau que le refuge que nous avons quitté (dommage que l'on n'ait pas pu traverser mais c'est comme ça, il y a bien une via ferrata qui reste à niveau mais elle est fermée). Les étangs prennent des couleurs turquoise, nous prenons le temps de les admirer pendant que d'autres s'affairent à cueillir des myrtilles (9h45). Nous longeons l'étang Long sur un petit chemin surplombant le lac pas très large et agrémenté de 6 ou 7 mains courantes pour les passages les plus délicats. Il y a une multitude de truites de belle taille et les flancs du lac sont couverts de fleurs multicolores..
Arrivés au bout de l'étang, une pause permet de se rafraîchir avant de repartir vers le port de Barlonguère (2403 m), environ 45 minutes de montée. Sur notre gauche le tuc Blanc et le pic des Trois Comtes. il commence à faire chaud mais il n'y a pas de difficulté et au col nous découvrons la vallée et la cabane de Barlonguère, ainsi que le torrent qui serpente en fond de vallée. Nous nous posons au bord de l'eau un peu plus loin que la cabane car il y a en contrebas de celle-ci plusieurs carcasses de moutons bien nettoyées par les vautours mais qui ne donnent pas envie de s'arrêter là. Pique-nique tranquille et petite sieste réparatrice avant d'entamer la descente vers 13h30 dans la vallée de Peyralade sous un soleil qui cogne bien fort. Framboises et myrtilles sont de la partie quand nous faisons des pauses. Nous croisons le chemin qui va à la cabane du Trinque puis nous nous dirigeons vers la cabane de Peyralade (1682 m). Nous refaisons le plein d'eau à l'arrivée du torrent en fond de vallée juste avant d'atteindre la cabane. Encore un dernier effort en longeant le torrent pour atteindre l'ombre de la forêt qui va nous protéger pour les deux dernières heures. Nous finissons la descente sous les frondaisons, le long de belles cascades et en croisant la route de quelques champignons qui ont décidé de se montrer. De retour au parking à 17h30 nous profitons d'une petite baignade et de boire un coup à la maison du Valier.
Retour à Toulouse vers 21h.
Nous aurons donc fait sur la journée 450 mètres de montée et 1700 mètres de descente. Sur les deux jours, 26,5 km et 2600 mètres de dénivelé si on écoute GoogleMaps, 2900 mètres en analysant la trace enregistrée par le GPS.
On ne fera pas ça tous les jours :-) Merci à tout ce groupe qui a rendu cette randonnée si plaisante, un beau moment partagé dans ces belles montagnes.