Pour des raisons de météo incertaine la sortie initialement prévue au pic du Lion (65) a été remplacée par l’ascension des Pics Bernard Sauvage et Madres depuis le col de Jau.
Au départ de Toulouse (6h30), nous avons pris la direction de la Haute Vallée de l’Aude, par Castelnaudary, Limoux, Quillan et Axat. Après les gorges de Saint Georges, nous avons quitté la D118 en direction de Sainte Colombes sur Guettes puis le col de Jau à la limite de l’Aude et des Pyrénées Orientales où nous sommes arrivés à 9h.
Didier avait choisi de faire la boucle en commençant par le côté non balisé pour rejoindre la ligne de crête qui permet d’accéder d’abord au pic Bernard Sauvage puis au pic de Madres. Depuis le parking du col de Jau (1506 m) nous avons débuté la randonnée hors sentier à travers la forêt de hêtres. La montée est rude mais le sous-bois bien dégagé permet une progression facile à condition d’avoir la trace gpx pour s’orienter. Nous avons rejoint la ligne de crête où les épicéas ont remplacé la forêt de hêtres, eux-même remplacés par des pâturages et de gros blocs de granite. Les vaches sont redescendues, nous avons même assisté à leur regroupement à notre arrivée au col de Jau. Après un passage au pic Bernard Sauvage et 4 heures de marche, nous avons atteint le Madres (2468 m). La vue est remarquable, au nord-est le Canigou émerge de la mer de nuages qui recouvre le littoral et la plaine de l’Aude. Vers l’ouest, la chaîne des Pyrénées est bien dégagée sur le Saint Barthélemy, la dent d’Orlu et plus loin le mont Valier. Et enfin au sud, le plateau du Capsir ses lacs et les pentes des stations de ski. Après la photo de famille et un pique-nique expédié, le vent était un peu frisquet, nous sommes descendus par la très belle vallée de la Castellane qui forme au pied du Madres une combe bordée de crêtes escarpées. Le sentier balisé de traits jaunes est assez bien indiqué. Il franchit à plusieurs reprises des ruisseaux, croise la route d’un grand Orri et sur le versant de droite une harde d’isards. Attention, le grand orri est toujours là, ce qui n’est pas le cas des isards ! En bas, le sentier débouche sur une piste qui passe devant l’ancien refuge de Callau et rejoint le col de Jau où nous étions à 17h.