Seize participants à cette sortie à thème.
Hébergement à Lagrasse, gîte «Mille Délices»
Samedi : Circuit de Notre-Dame-du-Carla
Nous partons de Toulouse sous un ciel lourd, nuageux, la pluie nous accompagne jusqu'à Carcassonne mais à Lagrasse le vent chasse les nuages et la pluie.
Après l'installation au gîte, le repas pris à l'abri et de bonne heure car le temps n'est pas très sûr ... Et nous voici partis pour la balade.
Tours et détours dans le village, l'un des plus beaux de France, titre bien mérité, par les ruelles aux maisons médiévales, la halle, le Pont Vieux du XIIe. « J'ai retrouvé le « Clos d'Orbieu » où nous avions logé voilà bien longtemps, où notre ami Fio avait explosé sur l'escalier Renaissance la bouteille de Badoit ... pleine de Moscatel comme d'habitude ! » me rappelle Michèle.
Le sentier (GR36) démarre au-delà du Pont Vieux, terrain de rocaille qui monte et court dans la garrigue.
Déjà les premiers arbustes :
Filaire, pistachier lentisque sans feuille, prêt à éclore ses grappes de fleurs incandescentes ; plus loin, le pistachier térébinthe et son odeur caractéristique, l'amélanchier et ses fleurs blanches étoilées, le camélée bois de la dive, le jasmin arbrisseau, le genévrier cade et de Phénicie, la coronille de Valence, le ciste blanchâtre, la corroyère et ses houppettes rutilantes, les ronces de la salsepareille aux feuilles en cœur, aux grappes de fruits rebondis, juteux sans doute mais ne pas goûter, danger ! ...
Et de nombreuses fleurs :
Les orchidées, ophrys araignée, jaune, bécasse, orchis homme pendu, pourpre, céphalanthère à longues feuilles, la véronique germandrée, la tulipe australe, le muflier, l'euphorbe de Nice et celle dentée en scie, le grémil rouge bleu, l'hélianthème des Apennins, la porcelle tâchée, le salsifis à feuilles de poireau qui plaît tant à Francine, l'aphillante de Montpellier ; le lin jaune, la buglosse bleue, le lotier rouge, la fumeterre grimpante …
Pause à Notre Dame du Carla, en cours de restauration, dominant les gorges de l'Alsou.
Dimanche : Le Roc de Cagalière, le Pied de Charlemagne
Au lever, ciel dégagé. Dès nos premiers pas dehors, froidure, vent et temps nuageux! La piste part à quelques mètres du gîte, montant au-delà d'un lotissement de villas cossues.
Le sentier part à gauche, ancien chemin des champs, nombreux orchis pourpres ; nous montons au Roc de Cagalière, beau point de vue sur le village, le coris de Montpellier pousse dans les failles de ce lapiaz calcaire, c'est une découverte!
Retour sur le sentier, visite au Moulin de la Côte, ancien moulin à vent reconverti en maison de vacances ; la brume est là. Plus loin, dans la prairie nous retrouvons l'ophrys jaune, avant d'accéder au « Pied de Charlemagne », amas de rochers où s'est creusée une « marmite de géant », environ trente centimètres de profondeur sur cinquante de large ; elle ne doit plus beaucoup évoluer, à peine quelques cailloux dans le fond.
Robert déniche la limodore à feuilles avortées ; près de la piste le phlomis en devenir, l'euphorbe arborescente ; à la citerne de nombreuses tulipes australes déjà fanées, les iris petit-iris bleus, le genêt scorpion et là dans les branches enchevêtrées quel est cette fleur blanche ? Je ne sais pas ! Georges ravi de m'avoir collée sur le sujet ! Heureusement Michèle vient à mon secours, c'est un pigamon. Mais oui, il s'agit bien du pigamon tubéreux.
Nous poursuivons sur la piste, la sauge verveine, la valériane tubéreuse, le lin jaune, l'aphyllante le grémil, le ciste.
La pluie est arrivée, l'argile rouge colle aux chaussures, de toutes parts ciel bouché sans espoir d'éclaircie. Nous retournons par le même chemin, casse-croûte rapide sous la halle, vent froid, vite au café pour se réchauffer. Et pourtant c'est en terrasse, couverte certes, mais ouverte aux quatre vents, que nous tentons de trouver un peu de chaleur dans les boissons.
Nous avons trouvé beaucoup de fleurs et certaines que je ne connaissais pas, il y a toujours à apprendre ! Merci aux participants pour leur motivation ou leur patience.
Françoise