Participants : Elisabeth, Sylvie, Tibi, Jean-Claude F, Alain Mo, Marc (encadrant).
IBP 149
Départ de Toulouse le samedi 11 h. Après 3 h 30 de route nous atteignons le départ de la randonnée à la cabane du caillou de Soques (1390 m) sur la D934, quelques km avant le col du Portalet.
Grand beau temps. Nous empruntons le chemin qui monte au col d’Arrious. Joli chemin, large qui monte doucement dans un bois de sapins et de hêtres. A la sortie du bois, nous prenons le chemin qui suit la vallée d’Arrious bordé de pâturages où paissent encore des moutons. Nous passons la toute pimpante cabane des bergères aux volets peints en bleu, on ne s’y arrêtera pas, elle est privée. Puis le chemin devient plus raide, bordé de gros blocs de rochers. Nous arrivons sur un replat (2050 m), à la croisée du chemin qui conduit au col de Sobe. C’est là que nous installerons notre bivouac pour la nuit sur trois petits espaces herbeux et bouseux souvenirs des troupeaux de vaches descendues prendre leurs quartiers d’hiver. Le torrent est presque à sec, mais il y a encore assez d’eau pour remplir les gourdes, rafraîchir les bouteilles et faire une jolie musique pour nous bercer. En attendant 19 h, l’heure de planter les tentes (nous sommes dans le parc), nous tuons le temps en dégustant du chorizo accompagné de breuvages d’origines géographiques diverses et en savourant la vue imprenable sur le pic d’Ossau éclairé par le coucher du soleil.
La nuit sera claire et froide. Milieu de nuit, réveil nocturne, il va falloir s’extraire du duvet, c’est difficile, il fait froid. Mais dehors, je suis bien récompensée de ma peine en levant le nez, le spectacle est grandiose. Le ciel est blanc d’étoiles, la voie lactée ? Avec ça et là, en surimpression, des petits paquets d’étoiles plus brillantes et plus nettes, certaines forment des grappes, d’autres sont organisées en figures géométriques. Je n’ai jamais vu un ciel pareil même dans le désert, c’est dire !
Dimanche, au tout petit jour, il y a déjà des petites lumières qui gravissent l’Ossau, nous quittons la vallée de l’Arrious pour monter vers le col de Sobe (2449 m) que nous atteignons après avoir croisé une bande d’isards. Au col de Sobe, nous découvrons la vue sur l’Espagne, une grande vallée étirée vers le sud et des montagnes à perte de vue. Sur la gauche, le chemin qui conduit au col d’Arriel (2608 m), flanqué sur sa gauche du petit pic d’Arriel et sur sa droite du grand pic d’Arriel (2824 m) notre destination. Il n’y a plus que des champs de cailloux et un immense tas de cailloux qu’il nous faudra gravir avec les mains dans sa dernière partie. J’ai appris une nouvelle expression « il y a du gaz », c’est quand je n’ose pas regarder en bas, que je me demande comment je vais redescendre et pourquoi je ne suis pas tranquillement en train de faire mon marché à Saint-Aubin. En haut c’est somptueux ! Vue plongeante sur les vautours qui planent au-dessus des lacs d’Arrious, d’Artouste, d’Arrémoulit et son refuge, et d’autres lacs en Espagne, l’Arrious. Et puis les sommets, l’Ossau bien sûr, mais aussi le Palas en majesté, le Balaitous. Au loin, le Vignemale et un peu caché, le pic du midi de Bigorre qui pointe son antenne, et toute la chaîne des Pyrénées qui s’étire vers l’ouest et aussi loin vers le sud ! La descente du tas de cailloux a finalement été moins dramatique que prévue.
Pour le retour, nous avons emprunté le même chemin qu’à l’aller jusqu’à la cabane du caillou où nous étions à 15 h, fourbus mais contents. Merci Marc.