ASPTT Montagne Toulouse

Participants : Elisabeth, Monique, Nicole, Alain M, Jean-Claude A, François, Jean-Claude F, Michel D, Marie-France, Nathalie et Marc (encadrants).

Randonnée du pont de l’Ascension (le bien nommé) aux Mallos de Riglos 

Les mallos de Riglos sont situés en Aragon (Province de Huesca) dans les Pyrénées espagnoles. Les mallos de Riglos sont des formations géologiques étonnantes en forme de pain de sucre qui surgissent de massifs plissés appartenant aux contreforts des Pyrénées espagnoles.

Départ jeudi matin, petite halte café dans le village de Sarrancolin accompagnée des traditionnelles crêpes de l’ascension que faisaient sauter une armée de paroissiennes.

Arrivés dans l’Aragon en fin de matinée et après un pique-nique dans le village de Aniès nous avons débuté la première randonnée sous une forte chaleur à destination du monastère de San Juan de la Peña. Heureusement, la montagne est très boisée et nous avons pu profiter de l’ombre de grands arbres. Deux des nôtres ont suivi les traces d’un sanglier, ils sont revenus bredouilles et balafrés. Ce soir ce sera purée en flocons et corned-beef. Le monastère était fermé mais nous avons pu observer depuis le chemin qui le surplombe de petits « ermitages troglodytes nichés au creux des falaises  dont l'intimité n'est dérangée que par le bruissement du vol des grands rapaces » (merci google !).

Les grands rapaces ce sont surtout des vautours, des groupes de dizaines d’individus nichent dans les falaises. Ils nous accompagneront tout au long du séjour.

En fin d’après-midi, nous avons rejoint les bungalows de notre camping au pied du village de Riglos avec vue imprenable sur les montagnes.

Le vendredi est une journée très ensoleillée.  Au départ de Riglos nous avons fait une boucle sans réelles difficultés si ce n’est les 18 km, mes pieds s’en souviennent encore. Cette boucle nous a conduits à un promontoire d’observation des vautours, puis aux ruines du château de Ermita de la Virgen de Marcuelo où nous avons pique-niqué face à un paysage de plaine, à perte de vue. Après la pause, nous avons suivi une piste avec en ligne de mire la chaîne des Pyrénées. Alors là, le grand débat a commencé, il s’agissait de retrouver le nom des sommets, et les Pyrénées vues du sud et bien ça ne ressemble pas aux Pyrénées vues du nord !!!! On y perd son latin !!! La descente s’est faite dans un chemin d’éboulis pas facile. Heureusement, nous faisions de nombreux arrêts, il y avait de quoi se distraire. Le chemin se rapprochait des pains de sucre et nous pouvions suivre la progression des petites fourmis humaines escaladant les parois. A première vue, c’est un peu inquiétant de voir ces varappeurs s’attaquer à ces formations rocheuses qui peuvent atteindre 300 m de haut et culminent à 1000 m au-dessus du niveau de la mer. Ce sont des conglomérats de galets pris dans une gangue qu’on imagine très friable. En fait, il n’en est rien, c’est compact et stable et les galets saillants forment de bonnes prises. Un peu de géologie pour expliquer la formation des molles (merci google) : « conglomérats du Miocène, sédiments de galets de taille significative cimentés par du gravier et du sable déposés dans les cônes de déjection qui se déversaient jusqu'à l’ancien bassin de l'Ebre. Ces alluvions ont été élevées par plissements des couches inférieures et érodées a posteriori, donnant la forme de ces murs coniques très impressionnants».

Le soir au camping, réunion en conclave avec cartes, GPS, triangulations … il fallait quand même réussir à mettre des noms sur tous ces pics. Heureusement qu’il y avait l’apéro, sinon on y aurait passé la nuit.

Le lendemain, samedi, le temps n’est pas terrible, on aura moins chaud. La rando s’est faite au départ du village Agüero au pied des Mallos de Agüero. C’est une belle petite boucle autour des falaises qui se dressent devant le village. Le chemin qui longe une canalisation de drainage des eaux en pierre nous a conduits à la Cueva Al-Foraz. Depuis le chemin on peut voir en fond de vallée un joli torrent qui a formé de belles vasques, hélas inaccessibles. Mais en fin d’après-midi, après la rando, on ira tâter de plus près les eaux du torrent. La rando s’est poursuivie en direction d’une brèche qui devait nous permettre d’accéder au pic de « la Punta Común » avec vue imprenable sur …. Le brouillard ! Le temps s’est dégagé pour la descente et le pique-nique.

Le soir c’était la fête,  dîner au resto du camping, pas de sanglier à la carte.

Dimanche, dernier jour, pas de rando mais visite culturelle sur le chemin du retour au château-abbaye de Loarre. Du soleil, mais il faisait un froid de gueux à cause du vent glacial. Le château est une forteresse romane construite au XIème siècle au sommet d'un piton rocheux à 1075 mètres d'altitude. La vue est telle qu’on imagine mal comment l’ennemi aurait pu échapper à la vigilance des soldats. A l’intérieur des fortifications, une église, une crypte, un monastère et quand même une salle de garde, la salle et la cour des armes.

Retour en France par le col du Portalet, il neige.

Départ de Soupetard jeudi matin, destination l’Aragon et le Secteur des Mallos de Riglos. En chemin, nous nous arrêtons au petit village d’Aniès pour visiter l’ermitage de Virgen de la Peña. Après le casse-croûte, nous partons en direction de la Sierra au-dessus du village où nous apercevons le monastère. Malgré une erreur d’aiguillage au départ, par un chemin dans la forêt, qui coupe de temps en temps la piste permettant aux voitures d’arriver au pied de l’ermitage, nous atteignons celui-ci. Hélas, il y a des horaires de visite que nous ne découvrirons qu’au dernier moment (10 H 30-14 H). Malgré cette déception, le panorama sur la plaine de Huesca est magnifique.

Dénivelé : 415 m – 9 km environ

De retour aux véhicules, nous poursuivons notre route jusqu’à Murillo de Gallego et le camping Armalygal (https://www.armalygal-camping.com/campingecologique) où nous allons séjourner pendant ce week-end. Très bon accueil dans ce camping avec en toile de fond les Mallos de Riglos.