Participants : Nathalie, André (encadrant)
Départ de Toulouse sous un ciel gris, la météo du jour n’est pas engageante mais peu importe car demain il doit faire très beau. L’impression se confirme puisque du barrage de Riète, notre point de départ, nous monterons sous un ciel bâché jusqu’à la cabane de la Sabine. Pas de pluie, certes, mais lors des passages en sous-bois nous serons rafraîchis par l’humidité des dernières pluies. Au bout de 2 h 30, nous atteignons enfin le refuge de Quioulès où nous nous arrêtons pour déjeuner.
Après la pause, nous poursuivons vers la cabane de la Sabine. Passage du pont de Jeannot et recherche de la sente et des rares cairns : est-ce l’atmosphère brumeuse, nous perdons régulièrement la sente mais nous suivons globalement le ruisseau de la Sabine qui nous sert de fil conducteur. Brume, humidité, boue, sommets pris dans les nuages, le cheminement n’est pas très agréable. Au moins, nous ne souffrons pas de la chaleur ! A 16 heures nous atteignons la cabane, où nous trouvons le berger de Quioulès et ses 2 chiens montés surveiller ses vaches. Compte tenu de l’humidité, nous abandonnons l’idée de bivouaquer et nous installons dans la petite cabane de la Sabine : 4 couchages (+ 3 dans une annexe rudimentaire), matelas, table et cheminée… Du grand confort.
Le berger nous demande où nous comptons aller le lendemain et au vu de l’objectif, nous prévient : « c’est très raide »…Le ton est donné…
Le lendemain, ciel bleu, pas un nuage, soleil…. La journée s’annonce magnifique ! Départ le sac léger pour un itinéraire hors sentier… Montée toujours le long du ruisseau de la Sabine, nous atteignons un 1er replat herbeux : le pas de la Soulane, entre le pic de l’étang Blaou, à droite, et le pic de Thoumasset à gauche, nous sert d’objectif… Autre montée et autre plat herbeux… Derrière nous, l’étang de la Sabine d’En-bas, au-dessus de la cabane… Autre montée plus raide et les premiers éboulis plus confortables pour progresser que les pentes herbeuses. Enfin nous sommes au pied du pas de la Soulane. De là, il faut remonter à gauche dans l’éboulis, le couloir qui nous permettra d’atteindre un petit col puis le sommet. Au départ cela ne semble pas si raide que ça, mais sur le dernier tiers, le côté droit du couloir n’est pas très « sécure » (on se retrouve dans une pente très raide avec gispet donc pas le droit à l’erreur)… Le côté gauche du couloir me semble plus confortable mais difficile de traverser pour y aller… Enfin, nous atteignons le petit col avec une vue plongeant sur le magnifique étang Blaou : deux Andorrans nous y rejoignent. Partis de Sorteny, en passant par le port de Siguer, le circuit est moins long que le nôtre.. Les derniers mètres pour atteindre le sommet paraissent interminables ! De là, vue sur le Serrère, l’étang de Soulanet, Bassiès, les 3000 ariégeois, tout le vallon bien sûr que nous venons de remonter….
Juste le temps de prendre quelques photos et de manger une barre, et nous repartons. Nous descendons vers le petit col mais bifurquons vers la droite pour voir comment se présente le couloir en le prenant par-là (donc sur sa pente gauche quand on est à son pied). Plus négociable en effet.. Il faut par contre contourner un ressaut rocheux par la droite, dans un couloir assez raide pour atteindre un autre petit col. Avec prudence nous négocions cette petite descente et nous retrouvons au col. Descente dans les éboulis très stables, nous atteindrons assez rapidement le pied du couloir… puis retour à la cabane de la Sabine, non sans avoir contourné quelques groupes de vaches …
A la cabane nous trouverons 2 personnes, montée pour la journée ainsi qu’un randonneur avec ses chiens parti pour monter au Thoumasset lui-aussi. Déjeuner rapide, nettoyage de la cabane, refaire les sacs et descente vers Quioulès, où nous retrouvons le berger, qui le matin a regardé notre progression dans le couloir et notre arrivée au sommet ! Puis retour au barrage de Riète : la partie Quioulès-Riète est interminable !!
En conclusion, une belle sortie dans une vallée sauvage de la Terre Courage !