Départ de l'Abbaye de Laverq
Groupe 2 : Les eaux tortes, vallée du Laverq
Distance : 19 km ; Dénivelé : ????
Départ à 8 heures du camping, mais la météo légèrement menaçante incite Henri à changer de programme. Et puis finalement non ! Les randonneurs ne redoutent pas une pluie éventuelle. Nous respectons donc le programme initial.
Direction le vallon du Laverq pour stationner au parking Audemard en amont de l'abbaye de Laverq (1580 m).
Le vallon du Laverq est une petite vallée parcourue par une rivière : le Riou de la Blanche, affluent de l'Ubaye sur la commune de Méolans-Revel. Selon la tradition, le mot de Laverq viendrait de « lac vert », mais aucun texte ancien ne mentionne un lac à cet emplacement.
Notre randonnée débute sur le GR56 au milieu d'anciens prés de fauche ou de culture de céréales nous conduisant via un large chemin à l'abbaye de Laverq où se trouvent les ruines d'un monastère du XIIe siècle. Les anciens bâtiments romans ont à peu près disparu.
Notre premier arrêt, après avoir traversé un troupeau de moutons se fera sur l'aire de pique-nique, où nous laisserons Philippe et Nicole. Bien leur en a pris car c'est le début d'une longue montée quasi-ininterrompue qui s'annonce délicate au milieu de boues et gravats où s'activent de gros engins. Puis nous empruntons un petit pont de bois où deux charmantes jeunes filles nous rejoignent et cliquent sur l'appareil photo d'Henri pour immortaliser le groupe sur ce passage.
Nous bifurquons vers la droite via le PR où la montée s'effectue principalement en sous-bois. Dans une magnifique forêt de mélèzes s'égosillent une multitude d'oiseaux. La flore est toujours aussi luxuriante et colorée en ce début d'été. Par endroit les sous-bois sont entièrement recouverts d'adénostyles (merci Monique !) à très larges feuilles d'Alliaire (plante vivace de 60 à 150 cm), qui se plaisent dans ces sous-bois humides. La montée continue sur un charmant sentier mono trace en zig-zag. Nous traversons de nombreux ruisseaux nous rappelant que là-haut, la neige est encore présente.
Un soleil encourageant perce entre les feuillages, effaçant toutes nos craintes météorologiques matinales.
Plus haut la végétation ainsi que les chants d'oiseaux se raréfient. La montée commence à nous paraître longue. Bientôt trois heures que nous grimpons. La pause déjeuner s'impose, d'ailleurs l'horizon s'est élargi, le vallon s'est ouvert et nous touchons presque les premiers névés des montagnes du Parc National des Ecrins. Après un repas frugal, une sieste réparatrice, nous repartons vers les Eaux Tortes.
Situées au pied du glacier de l'Estrop, les Eaux Tortes sont une multitude de petits ruisseaux tortueux qui s'entrecroisent pour former ce qui deviendra le torrent de la Blanche de Laverq. L'arrivée aux Eaux Tortes dévoile un magnifique paysage, un nouvel univers, une zone très humide avec de nombreux canaux qui serpentent au milieu des herbes gorgées d'eau. Le sol devient spongieux dans ces marais. Le sentier se perd dans de multiples mares et petits bassins, véritable héritage glaciaire : spectacle inattendu, original et apprécié !
Nous amorçons ensuite la descente vers le Plan Bas (1839 m) dans un chaos de dalles rocheuses. Il faut alors suivre au mieux les cairns pour progresser entre les masses rocailleuses. La traversée du ruisseau peu évidente nécessite un renforcement. Gérard ?? jette alors un énorme caillou afin de faciliter le passage à gué pour ces dames ce qui provoque un magnifique jet d'eau qui a totalement aspergé Nicole... Plus bas une magnifique cascade dans le ravin des Lausas déclenche les appareils photos. Belle descente dans ce chaos de blocs rocheux source d'un paysage dantesque !
Mais la météo agricole, toujours fiable, ne s'était point trompée. Voilà que le tonnerre gronde avec une ampleur accrue dans ces montagnes : une fois, deux fois... le pas s'accélère naturellement. Encore quatre ou cinq grondements... mais nous avons déjà quitté les sommets menaçants. Ouf, la pluie ne sera pas pour aujourd'hui. Demain peut-être !
Le retour s'effectue en poursuivant le sentier jusqu'au parking où nous retrouvons nos randonneurs chevronnés du groupe 1.
L'apéritif, pratiquement dînatoire, clôturera cette magnifique journée en commun.
Merci Henri pour ce beau parcours, original, qui ne sera comparable à aucun autre durant cette semaine merveilleuse dans l'Ubaye.
Danielle D.
Groupe 1 : Petite Séolane
A l'abbaye de Laverq, le départ du sentier pour la Petite Séolane n'est pas facile à trouver. Un panneau indique seulement Méolans. En fait le sentier GR6-GR 56 se faufile entre les bâtiments de l'abbaye, les traces ont disparu sous la végétation luxuriante. Le sentier est bon jusqu'au col de Séolane. Celui-ci plonge effectivement vers le village de Méolans dans la vallée de l'Ubaye.
Face à cette imposante masse rocheuse, allons-nous trouver facilement le sentier ?
Nous remontons les pentes herbeuses vers l'est en direction des barres rocheuses, puis nous arrivons dans une zone d'éboulis parsemée de blocs avec des cairns.
La falaise se dresse devant nous impressionnante, nous longeons celle-ci en empruntant un beau couloir jusqu'à la crête. Ensuite un névé nous permet de gravir l'arête nord et atteindre ce beau sommet (alt : 2854 m).
Belle vue sur le massif des Ecrins, le vallon du Laverq, vallée de l'Ubaye.
Au retour , nous trouvons un superbe edelweiss.
Alain