ASCENSION en GARROTXA
Participants : Michel, Françoise, Véronique, Thierry, Isabelle, Monique, Sylvie, Jean-Claude, Francine, Marc et Nathalie (Encadrants)
Jeudi 14 - Sur le chemin… des ermitages
Nous devions être 14, nous ne sommes plus que 11 au départ de Toulouse, direction La Garrotxa et le camping Natura à Les Preses (http://www.atma.cat/), près de Olot. Accueil sympathique du gérant, choix de l’aire de camping… près d’un enclos où 3 moutons nous tiendront compagnie durant ce week-end !
Après le déjeuner, nous bravons courageusement la chaleur pour une découverte de 2 ermitages romans : il fait très lourd et le ciel est laiteux ! Départ à pied du camping, passage devant la piscine municipale encore fermée puis à droite une petite sente monte dans la futaie… Malgré l’ombre des arbres, il fait vraiment très lourd et sur la digestion, coup de pompe… Respiration et nous repartons ! Le sentier louvoie à flanc de collines ? Volcans ? Nous arrivons justement au volcan Racó (simple pâturage bordé d’une clôture électrique), partons d’un côté, faisons demi-tour, nous interrogeons pour découvrir enfin, derrière le mas de la Quintana le sentier balisé qui nous amène à l’ermitage Sant Miquel del Corb. Le sentier continue jusqu’au mas l'Antiga puis à l’ermitage Sant Martí del Corb. Deux hommes remettent en état les margelles d’une fontaine dont l’eau nous rafraîchit. Nous devions remonter sur la crête du puig Rodó et l’aire panoramique de Xenacs. Mais renseignements pris auprès des ouvriers, il est un peu tard et le sentier n’est pas très praticable. Nous préférons sagement faire demi-tour et rentrer au camping par le chemin de la montée !
Vendredi 15 - Sur le chemin… des sangliers
Marc nous propose de découvrir les Pyrénées vues du Puigsacalm.
Première fourche, première question : prend-on le chemin balisé par le cairn ou le raccourci que nous indique le GPS, petit sentier caché sous les branchages ? Faisons confiance à la technologie !
Le sentier grimpe dans la forêt, d'abord relativement marqué, il disparaît peu à peu sous les feuilles mortes. Qu'importe les ronces, on suit les traces des sangliers. Nathalie a de jolies zébrures plutôt régulières, on pourrait y jouer au morpion. Il commence à faire chaud, on a comme une envie de se vautrer dans les souilles. Ca grimpe toujours, on s'essouffle (je m'essouffle) mais nous voilà arrivés devant une jolie faille... ah mince ! le chemin est de l'autre côté.
Sans liane, point de salut, nous redescendons. Si vous croisez un sanglier à lunettes, ce sont celles de Monique, reprenez-lui s'il vous plaît.
Allez, on oublie le raccourci, on remet les compteurs presque à zéro et reprenons par l'autre voie. Nous partons en vainqueurs pour remporter la victoire, allégés de quelques décilitres d'eau. Nous montons les escaliers de gros blocs de roche dans une forêt de hêtres, parmi les jolies fleurs dont je ne vous donnerai pas le nom, j'ai une mémoire de poisson rouge et Françoise serait fâchée si j'écornais le nom de l'une d'entre elles. La forêt s'éclaircit, re-bonjour soleil et voici le salt de Sallent se laissant tomber de 120 mètres de haut. Nous reprenons la montée sous des chênes lièges : deux petits passages rocailleux à monter avec l'aide de nos bras musclés et de rampes de cordes mis à notre disposition.
En sortant du couvert des arbres, une belle propriété apparaît et nous passons au-dessus d'une petite clôture électrifiée pour nous en approcher. Francine en profite pour recharger ses accus. Il y a une fontaine avec de la bonne eau bien fraîche. Nous redescendons un petit peu pour remonter ensuite vers le col de Santa Magdalena en traversant une rivière coulant sur un large lit de schiste, profonde de quelques centimètres et dont quelques flaques contiennent de jolis têtards.
Il est 13 h 30, le soleil cogne, et là j'avoue que ma motivation pour poursuivre est restée près de la belle maison rénovée. La montée à la chapelle Santa Magdalena del Mont nous prend environ 30 minutes, c'est une pente douce mais une pente quand même. Véronique marche près de moi et me parle de tas de choses qui me font oublier que j'ai l'estomac dans les talons. Nous voilà arrivés, mais retardataires, nous avons raté le vin rouge d'accueil de la vachère que nous avons croisé de bon matin au parking d'en bas. Nous déjeunons au soleil sur l'escalier de la chapelle à l'abri du vent. Il y a de fortes rafales de temps à autre évoquant le bruit d'un DC10. Michel nous régale de son chocolat noir pendant que nos trois warriors Sylvie, Marc et Jean-Claude partent monter au Puigsacalm.
Affalés, repus, nous apercevons leurs silhouettes se détachant tout là-haut. Il est un peu plus de 15 heures, nous attaquons la descente en prenant un raccourci, nous avons pris goût aux raccourcis... un sentier pierreux à l'ombre de bouleaux et d'hêtres majestueux, qui nous laissent admiratifs mais qui sollicite nos mollets et nos fessiers. Une bonne demi-heure plus tard, la grotte du sanctuaire de Mare de Déu de les Olletes apparaît au détour du chemin, comme un Lourdes miniature. Encore une petite heure de dénivelé de plusieurs centaines de mètres et voici la terrasse du restaurant al mas de Can Turó où nous nous laisserions bien tenter par une bonne bière fraîche, mais nos trois warriors nous ont précédés et nous attendent sur le parking. Bah, nous nous rattraperons au camping après une bonne douche réparatrice avec les saucissons locaux et de bons vins de coing, de noix, parfumés à la framboise…
Samedi 16 - Sur le chemin… des volcans
Départ de Sant Cristofol Les Fonts en suivant une petite route bordée de maisons dont les murets sont en blocs de lave… Nous sommes bien au cœur de la zone volcanique ! Nous arrivons rapidement à la Fageda d’En Jorda, hêtraie agréable sillonnée par des chemins où nous croiserons promeneurs et vététistes. De petites montées en légères descentes nous passons près de l’Eglise romane Sant Miquel de Sacot( XI siècle) pour atteindre le volcan de Santa Margarida. Un chemin, bordé d’une végétation plus méditerranéenne, gravit le volcan et nous permet de descendre en son cœur qui abrite le petit ermitage de Santa Margarida. C’est là que nous déjeunerons à l’ombre des arbres...
Après la pause repas, nous reprenons notre route vers Santa Pau, passons près du volcan Rocanegra, le bien nommé avec sa falaise noire et atteignons enfin le village médiéval de Santa Pau. Un café à l’ombre des parasols sur la place centrale, face à la “citadelle” est le bien venu. Il fait déjà chaud et le groupe fatigué n’aura pas le coeur de finir la boucle. Marc, courageusement, fera du stop pour récupérer un minibus et permettre de faire les transferts... La visite du volcan Croscat sera l’occasion d’un autre week-end en Garrotxa !
Dimanche 17 - Sur le chemin… du retour
Retour sur Toulouse, nous quittons le camping de Les Preses pour une halte dans Olot, au pied du Volcan de Montsacopa. Depuis le cimetière, nous gravissons rapidement les quelques mètres qui nous amènent au « cœur du volcan ». Une église dédiée à Sant Francesc y a été construite… mais est laissée à l’abandon. Ce point haut offre sur Olot et la zone volcanique d’un côté, les sierras et la crête frontière vers les Albères et le Vallespir de l’autre, un beau point de vue. On comprend alors qu’une citadelle avec 2 tours de guet y ait été construite… Le chemin de ronde a été aménagé sur le pourtour du « cratère ».
Nous reprenons les véhicules pour rejoindre quelques kilomètres plus loin le beau village de Castellfollit de la Roca. Après un tour de village, nous finissons par trouver un parking pour nous garer… Direction le Mirador : vue sur la Rivière Fluvià en contrebas, mais pas de point de vue sur les « roches basaltiques »… Nous prenons l’itinéraire « à l’envers », descendons vers le cours d’eau et le pont romain qui nous permet de traverser… De là, la vue sur le village planté sur son rocher est magnifique !
Nous remontons la rue principale vers l’horloge de la mairie pour retrouver Marc et les véhicules.
Derniers regards sur la Garrotxa et cap sur la France, en espérant échapper aux grands bouchons de ce week-end.